Je m'évaderais bien...

Je m'évaderais bien...

L’évasion par les mots.

Un moyen de s’évader, de trouver des réponses implicites, de vivre par procuration certains rêves, d’apprécier des faits contés avec des mots justes, de découvrir des histoires vraies relatées avec les mots du cœur, de se faire peur avec des intrigues, toutes les raisons pour lesquelles je choisis de commencer un livre habituellement.
On a plus que besoin de s’évader actuellement, soit pour fuir le climat anxiogène, soit pour profiter des mots pour vivre à l’extérieur.
Voilà une petite sélection non exhaustive de mes derniers livres lus et que j’ai adoré, je pèse mes mots.
Je ne vous ai pas mis de liens, dans l'idée de faire travailler les petites librairies, je vous laisse vous renseigner sur les librairies autour de chez vous qui proposent des solutions.

La chambre des merveilles de Julien Sandrel

Ce roman m’a beaucoup marquée, j’ai complètement transposé puisque l’un des personnages principaux se prénomme Louis comme mon fils et a le même âge. Une mère qui privilégie son travail au temps passé avec son enfant dans la volonté de bien faire partout où on l’attend… et puis le drame, un stupide accident, trop vite. Entre la vie et la mort, Thelma a la chance de découvrir le journal secret de Louis qui recèle tous ses rêves, elle va se donner la possibilité de les vivre pour les lui raconter ensuite. Une belle leçon de vie pour ceux qui veulent revoir leurs priorités et (re)découvrir comment on espère vire étant enfant, que certains rêves valent le coup d’être vécus.

 

Le livre des Baltimore de Joël Dicker

L’auteur de la vérité sur l’affaire Harry Quebert signe un excellent roman si l’on aime les histoires de famille tordues, étranges et pourtant si plausibles. Ne vous attendez pas à un policier comme son précédent chef d’œuvre adapté en fiction, mais on se laisse volontiers porté par le talent de ce narrateur. Près de 600 pages d’intrigue, où l’on se demande quel secret va à nouveau surgir et pourquoi les adultes ne sont-ils pas plus censés et humains parfois plutôt que de laisser l’argent mener la danse. On s’y croirait et on s’y laisse emmener sans réfléchir dans cette maison dont on aurait tous rêvé étant gamin, et puis, les désillusions, les faux-semblants pour garder l’image d’une famille parfaite une fois l’an autour d’une dinde trop reluisante. Des histoires si proches de la réalité, à échelles différentes bien sûr.

 

Une évidence, le dernier roman d’Agnès Martin-Lugand

Un roman qui se vit dans ma cité de cœur à la piscine que j’aime tant, Saint Malo. Un roman où je me suis de suite laissée emportée, 2jours à peine pour le lire, je ne pouvais plus le fermer. Je l’ai prêté à plusieurs amies et elles ont toute adoré, sauf une, qui a juste aimé, elle préfère les policiers. La paisible vie de Reine, équilibrée à sa façon avec un ado de 17 ans et un travail qui la passionne, un meilleur ami pour collaborateur, un mensonge qui refait surface et un amour passionnel. Des instants que l’on vit intensément et une fin que l’on ne veut pas voir arriver. Je vous laisse entièrement le découvrir de peur d'en dévoiler trop.

 

Les gens heureux lisent et boivent du café d’Agnès Martin-Lugand

La pire des choses doit être de perdre un enfant. Diane perd sa fille et son amour fusionnel. Un chagrin d’amour à deux niveaux dont on se demande comment on peut sortir si ce n’est en fuyant, c’est ce que fait Diane, elle part loin, là où elle ne connaît personne pour échapper à ce chagrin et sa jolie vie d’avant. On se laisse emporter avec elle dans les paysages d’Irlande qui nous font un bien fou, on considère la chance que l’on a d’avoir à nos côtés ces êtres chers qui nous entourent et on respire à chaque nouvelle bouffée d’oxygène qui fait avancer Diane.

Et vous pourrez même savourer la suite…
La vie est facile ne t’inquiètes pas d’Agnès Martin-Lugand
Je ne vous dis rien, ce serait vous dévoiler une partie du premier roman. 

En voiture Simone d’Aurélie Valognes

Les tribulations d’une famille avec  3 hommes trentenaires  pour enfants, sans oublier leurs adorables belles filles, inévitablement au centre de l’histoire. Parce qu’il est bien connu que les belles filles modifient largement l’ordre naturel des choses au sein d’une famille. On rit, on imagine, on transpose, on s’identifie, on passe un joli moment avec cette famille que l’on quitte à regrets après 246 pages.

 

Une déflagration d’amour de Tina Kieffer

Cette directrice d’un célèbre magazine féminin tombe amoureuse d’une petite orpheline cambodgienne et comme n’importe quelle rencontre amoureuse, cela va chambouler sa vie à tout jamais. Tina Kieffer nous relate ici la véritable histoire qu’elle a vécue en adoptant sa fille Chandara, toute l’énergie déployée pour sauver cette enfant et créer ensuite la fondation Toutes à l’école. Le milieu parisien dans lequel elle évolue n’est certes pas notre quotidien, mais ce sentiment d’amour maternel qu’elle a ressenti au premier regard, nous pourrions toutes l’avoir vécu. De la banlieue parisienne aux quartiers de Phnom Pen, l’histoire de cette famille prête à tout pour l’éducation des jeunes filles d’un pays en mal d’école.

 

Ma mère Ma bataille de Sébastien Chadaud-Pétronin

La détresse réelle d’un fils depuis l’enlèvement de sa mère le 25 décembre 2016 à Gao au Mali par les extrémistes. L’histoire vraie d’une humanitaire de 70ans enlevée par les islamistes devant la porte d’un orphelinat. Son fils Sébastien Chadaud-Pétronin abat là sa dernière carte pour tenter de lever le voile sur les possibilités de faire libérer sa mère. Il explique son quotidien et sa vie de famille chamboulés pour rencontrer les diplomates français, les chefs de tribus au Mali, les agents de l’ombre qui imposent leur loi, tout ceci pour se voir rencontrer des résistances. Ses dernières chances de faire réagir pour espérer un jour retrouver sa mère, malade et détenue depuis 3ans au Mali.

Et puis, la belle bouffée d’oxygène dont on lit une page de temps à autres
Les BD de Mathou et Mademoiselle Caroline.
Notamment Tout planquer et aller prendre un bain de Mathou, parce qu’on se reconnait et que ces petites choses du quotidien (ou presque toutes) sont vraiment accessibles en ces temps étranges.
Mamaaaaan ?! de Mademoiselle Caroline, la dose de réalité sous les traits de cette auteure de génie qui nous fait rire de l’absurdité de certaines situations cocasses.
En plus, on a appris hier qu’elles étaient en train de réaliser une collab ensemble. On a hâte.

Pour une fois que j’ai le temps de lire, je n’ai pas ouvert un livre depuis 4semaines, moi qui d’habitude lis un livre tous les mois grand maximum je n’y arrive pas. Alors si vous avez des titres à me conseiller, je suis preneuse. Pas des choses anxiogènes, de belles histoires qui finissent bien et qui transportent si possible !